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Que sont les sciences cognitives ?

L'intelligence

ll est impossible de définir l'intelligence car l'on trouve presque autant de définitions que d'auteurs. Les voies de l'intelligence sont multiples : il n'existe pas d'atome d'intelligence, mais différentes stratégies mentales, ce qui explique que certains réussissent mieux dans les tâches intellectuelles, d'autres dans les exercices d'orientation, d'autres encore dans le sport ou dans l'art, etc. La question de l'hérédité n'est pas tranchée. Elle est majoritaire auprès des savants, mais diverses écoles (rousseauiste, marxiste, behavioriste...) s'y opposent.

Le sexe du cerveau

Les hommes et les femmes ont des capacités différentes, notamment à cause de l'influence des hormones lors du développement du cerveau. En général, les femmes parlent plus aisément, sont meilleures en arithmétique, ont une plus grande rapidité de perception visuelle, gardent un meilleur souvenir des détails et effectuent plus rapidement certaines tâches manuelles. Les hommes ont-ils quant à eux en principe une meilleure représentation spatiale des objets, de meilleures capacités de raisonnement mathématique et d'orientation, une plus grande capacité à atteindre une cible.

La pensée

Lorsqu'l raisonne, l'individu n'utilise pas de règles de déduction formelle, mais des modèles mentaux qui permettent de passer des prémisses aux conclusions. Ceci permet un jugement très rapide, mais également des erreurs très fréquentes.

L'hémisphère gauche est plus particulièrement attaché à des tâches telles que la parole, la lecture et l'écriture. A l'inverse, l'hémisphère droit se consacre plus à l'expression des émotions, à la perception de l'espace, à la géométrie. L'hémisphère gauche du cerveau est rationnel et agit en dictateur. L'hémisphère gauche est plus sensible. Il est plutôt inhibé par l'éducation occidentale.

Intelligence artificielle

Créée il y a soixante ans, l'intelligence artificielle (IA) s'est donnée pour but de comprendre le raisonnement humain et de réussir à le simuler par une machine. J. VON NEUMANN avait vu dès 1955 le parallèle entre l'ordinateur et le cerveau humain, tout en expliquant que les deux fonctionnent différemment.Lors de la naissance de l'IA, le linguiste Noam Chomsky avait participé de près à cette entreprise intellectuelle, son projet de construire une grammaire universelle à tous les langages humains s'accordant avec les buts de l'IA.
Des difficultés, progressivement résolues, apparaissent au niveau de la traduction, de la grammaire, de la perception et de l'apprentissage. L'intelligence artificielle bute toutefois encore sur l'intentionnalité car l'ordinateur ne peut pas accéder aux sens. Il ne fonctionne que sur des symboles abstraits, sans signification.

Intelligence artificielle forte et intelligence artificielle faible

L'intelligence artificielle arrive aisément à reproduire les formes de pensée calculatrice, dénommée intelligence artificielle faible, mais pas la reconstitution de formes de pensée plus souple, l'intelligence artificielle forte. Par exemple, un auditoire comprend quand quelqu'un fait un lapsus, mais pas la machine. Les méthodes heuristiques, sur lesquels sont par exemple construits les programmes d'intelligence artificielle, sont fondées sur la probabilité de réussite d'une solution donnée. Ces stratégies consomment peu de temps et d'énergie, elles sont plus intelligentes, mais comportent une part d'incertitude.

La perception

Les erreurs de perception

Le sensible n’est qu’un leurre. Copernic l'a mis en évidence dès le début du XVIe, confirmé par les travaux de Galilée un siècle plus tard, ce qui poussa Descartes au milieu du XVIIe siècle à préconiser le recours au doute.
A la fin du XVIIIe siècle, Kant pose les bases de la phénomènologie avec sa critique de la raison pure, qui établit la subjectivité de la connaissance et de la perception. L'individu utilise des instruments d’interprétation apparemment neutres, mais qui sont en fait très influencés par son système de valeurs d’origine. La même information est ainsi perçue très différemment (ex. à Euronews le traitement d’un même sujet par les différentes chaînes européennes)
erreurs perceptuelles, donc il faut s’appliquer + attentivement sur la nature du processus cognitif.

De quoi dépend la perception ?  L’attention sélective

La perception naît du traitement de stimuli extérieurs par les récepteurs sensoriels de l’individu. La théorie de la gestalt (ou psychologie de la forme) établit que le tout est plus que la somme des parties. Ainsi, lorsque nous voyons un objet, la perception globale que nous en avons est immédiate, elle n’est pas le résultat d’une analyse de chaque caractéristique de cet objet. Les récepteurs sensoriels ne sont pas totalement fiables : la vue n’a accès qu’à une frange limitée du spectre lumineux (de l’infrarouge à l’ultraviolet), nous n’entendons pas certains ultrasons audibles par les chiens, etc.

Le filtrage des informations

Le traitement de l’information par le cerveau subit un filtre. Par exemple, la mémoire est sélective, sinon nous serions submergés d’informations. De même, l’attention sélective car on ne peut pas analyser toutes les informations. Un nombre infime de stimuli arrivent au cerveau, donc la réalité est spécifique à chaque personne. Frappent en premier l’intensité et la grandeur, le contraste et le nouveauté, la répétition, le mouvement. Certains biais courants sont connus. L'effet de halo désigne le fait que l'on se laisse naturellement emporter par quelquechose pour se construire un jugement. Ainsi, une opinion sur une personne est établie très rapidement, en quelques minutes tout au plus. La théorie de l’attribution est un autre biais de la perception selon laquelle l'on veut toujours savoir pourquoi une chose arrive. La théorie de l’hypothèse établit quand à elle que l’individu s’attend à percevoir un stimulus, il reçoit l’information, puis il teste son ou ses hypothèses en comparant ses attentes et l’information qu’il a reçue.

Les stéréotypes et les préjugés

Le raisonnement fonctionne à partir de stéréotypes et de préjugés fondés sur la culture et les expériences passées. Par exemple, selon la présentation qui est en faite, technicien travaillant sur une machine, ingénieur ou prix Nobel, la perception de la taille du même conférencier par des publics différents pourra varier très sensiblement, de 1,70m à 1,80m environ pour une personne mesurant 1,75m.

Les stéréotypes et les préjugés ont une influence sur la réalisation. Ainsi la prédiction créatrice consiste-t-elle à croire et vouloir quelque chose, ce qui en définitive aura tendance à créer des conditions propices à la réalisation de l'événement. De même la prédiction destructrice fonctionne de manière identique : avoir peur de quelquechose favorise dans une certaine mesure l’échec.

Les émotions, les besoins, l'inconscient

De manière naturelle, l'état mental et émotionnel influence particulièrement la perception des individus. En marketing, cet aspect est intégré de longue date par les marques qui usent de tous les moyens (ie. storytelling, slogans d'entreprises, logos et chartes graphiques...) pour améliorer la perception des consommateurs. Les impacts concernent également le management d'entreprise. Tout étant subjectif, les managers doivent développer chez les employés des attentes supérieures vis-à-vis d’eux-mêmes, car cela influence positivement leur propre comportement.